L'inversion des valeurs

Comment expliquer que les valeurs soient inversées pour certaines personnes ?

Une des raisons est un mécanisme de défense mis en place dans l’enfance ou à l’adolescence qui consiste à se mentir à soi-même pour se proétger ou protéger un parent.

Ce mécanisme permet de protéger l’individu d’une situation vécue, trop douloureuse émotionnellement. Il se créé une distorsion entre la réalité et ce que l’on perçoit pour que cela reste acceptable à vivre. Cette illusion créée une inversion des repères moraux, émotionnels…

  • Le moi crée une narration cohérente, même si elle est fausse.
  • Le surmoi s’adapte à cette narration, les valeurs réelles sont renversées pour préserver la cohérence psychique.

Cette stratégie de survie psychique sert à préserver l’estime de soi, éviter la souffrance émotionnelle et maintenir une cohérence interne, même au prix de la vérité.

Cette inversion est inconsciente et auto alimentée, il y a comme un refus à reconnaître la souffrance passée et le rôle des personnes impliquées. Il faut nourrir coûte que coûte cette illusion parfois au point de ne plus être crédible. Ou de vouloir convaincre son entourage parfois de manière violente que son illusion EST la réalité. Cela peut aller jusqu’à la manipulation montrant ainsi l’ampleur de la souffrance traumatique qui se cache derrière ce jeu. Cela permet également de maintenir une position de pouvoir ou de domination sur sa réalité illusoire. Si je contrôle l’histoire, je ne me remets pas en cause la souffrance passée.

La vérité par le factuel menace tout le mécanisme de défense de l’individu, le cerveau préfère la nier ou la relativiser, la contrer. Le contradicteur défensif ne le fait pas par plaisir mais par soucis de se protéger et d’EXISTER. La contradiction devient une valorisation de soi et/ou de la personne à défendre.

Mentir à soi-même pour préserver une image positive de soi ou d’un parent :

« je fais ça pour son bien », « il fait ça pour son bien »

« c’est moi la vraie victime, il m’a provoqué », « c’est mon père la vraie victime, il l’a provoqué ».

Cela créé un clivage intérieur ou le vrai ressenti (la peur, l’insécurité) est nié et remplacé par une justification morale. Le bourreau devient victime…. Ces mensonges finissent par déformer la perception du réel, l’inversion des valeurs devient structurelle. Le système psychique vit dans un monde inversé ou « faire le mal » devient une forme de « justice ».

Parfois, un regard extérieur permet d’y voir plus clair sur ce que nous traversons. Je vous invite à prendre rendez-vous en ligne ou au 06 16 58 31 61 si vous souhaitez en parler.